En séance non publique
1. Commission administrative des Hospices civils de la Ville de Luxembourg : remplacement d’un membre effectif.
2. Office social : affaires de personnel – avis.
3. Affaires de personnel – décision.
En séance publique
4. Questions posées par des conseillers communaux.
5. Circulation: modifications définitives du règlement de la circulation – règlements temporaires – confirmation de règlements temporaires – décision.
6. Conventions – approbation.
7. Devis de travaux – approbation :
- Construction d’un complexe sportif à Hamm - Projet définitif détaillé pour la 1ère phase de construction (BA1) du stade d’athlétisme et de terrains de football sis à Hamm.
- Réaménagement et mise en conformité des immeubles sis 336 et 338, route de Longwy à Luxembourg-Merl.
Téléchargement
8. Urbanisme :
- Modification ponctuelle du PAG concernant le PAP NQ « Laangfur KI-10 » – saisine.
- PAP « Im Breitenbusch » à Bonnevoie » - vote.
- Classement comme patrimoine culturel national de l’immeuble sis 9, rue Albert Philippe – avis.
- Lotissements de terrains (art. 29 loi aménagement communal) – décision.
Téléchargement
9. L’avenir de la société Carsharing Luxembourg S.A. et de l’autopartage sur le territoire de la Ville de Luxembourg – présentation et discussions.
10. Octroi de subsides – décision.
11. Allocation d’un subside à l’AIMF – décision.
12. Affaires judiciaires : autorisations d’ester en justice – décision.
13. Créations/suppressions de postes – décision.
Retransmission en direct des séances
Consultez la vidéo de cette séance.
Rapport analytique
Le compte rendu analytique reprend les discussions tenues et les décisions prises par le conseil communal et constitue un outil d’information important pour les citoyens de la capitale qui leur permet de s’informer sur les projets et les mesures susceptibles d’avoir un impact sur leur vie quotidienne.
Poursuivez la lecture
Poursuivez la lecture
Questions posées par les conseilleurs communaux
Complexe hôtelier et de loisirs « Forêt d’Or » et développement autour du Stade de Luxembourg
Question de Monsieur François Benoy
Au boulevard de Kockelscheuer, en face du stade, le groupe Félix Giorgetti prévoit la construction d’un immense complexe hôtelier et de loisirs. Le projet comprendrait un hôtel cinq étoiles, un hôtel trois étoiles, ainsi qu’une résidence hôtelière, pour une capacité totale de 522 chambres. Il est également prévu d’y intégrer des restaurants, un spa, des zones de loisirs, des piscines, ainsi que des salles de réunion et une salle polyvalente pouvant accueillir jusqu’à 4.476 personnes. Des parkings avec une capacité maximale de 477 places sont également prévus.
Selon le portail de l’environnement du gouvernement, la procédure relative à l’évaluation des incidences sur l’environnement (EIE) a été finalisée par une conclusion motivée le 9 juillet 2025. Des informations supplémentaires ont toutefois été demandées par l’autorité compétente.
Dans son premier avis du 19 juin 2023, la Ville a écrit que « le projet soumis apportera certes une plus-value en matière d’attractivité de la Ville de Luxembourg au niveau de l’hôtellerie, du commerce et des loisirs, mais au vu des considérations actuelles en matière de développement durable et d’optimisation de la performance énergétique pour atteindre une réduction de l’empreinte carbone, l’envergure du projet serait à reconsidérer. »
- Quel est l’état d’avancement actuel du projet ? Y a-t-il des échanges ou négociations en cours entre la Ville et le promoteur ? Quand les travaux de construction doivent-ils débuter et quand seront-ils achevés ?
- Ce projet a un impact environnemental et paysager très important sur cette zone. Comment le collège échevinal évalue-t-il le projet aujourd’hui ? Est-ce qu’il estime que le projet pourrait être réalisé en l’état ou des adaptations supplémentaires sont-elles encore nécessaires ? Ne pense-t-il pas que l’ampleur du projet reste (trop) élevée ?
- Par ailleurs, le collège échevinal estime-t-il que l’offre hôtelière actuelle dans la capitale pourra faire face à cette nouvelle concurrence sans conséquences négatives pour les établissements existants ? Sur quelle analyse vous basez-vous ?
- Comment le collège échevinal ainsi que l’administration communale comptent-ils accompagner la mise en œuvre de ce projet ? La zone REC, telle que la parcelle est classée dans le plan d’aménagement général (PAG), offre-t-elle un cadre suffisant pour permettre une intégration harmonieuse du projet dans le paysage environnant ?
- Des changements du PAG ou l’élaboration d’un plan d’aménagement particulier (PAP) sont-ils prévus dans le cadre de ce projet ? Si oui, quand seront-ils soumis au conseil communal ?
Cette zone accueille déjà plusieurs grandes infrastructures : le stade national, un pôle d’échange avec P+R et tram, un complexe sportif avec golf, tennis et camping. À cela s’ajouteront à l’avenir un centre de remisage pour le tramway et la piscine municipale en plein-air dont nous parlons depuis des décennies.
- Où en est la planification de ces différents projets, notamment le centre de remisage du tram, l’extension de la ligne vers Leudelange et la piscine en plein-air ? Est-ce que des changements dans le PAG ou des PAP sont nécessaires ? Si oui, quand seront-ils soumis au conseil communal ?
- Existe-t-il un plan d’urbanisme global pour cette zone, prenant également en compte les interdépendances avec les autres quartiers du sud-ouest de la Ville ? Si oui, je demande qu’il soit communiqué. Si non, pour quelles raisons un tel plan n’a-t-il pas été élaboré ? Est-ce que le collège échevinal ne partage pas mon avis qu’il serait souhaitable d’élaborer un tel plan afin de garantir un développement urbanistique avec une mobilité et des espaces verts de qualité ?
Réponse de Madame le bourgmestre Lydie Polfer
Le 20 octobre 2021, un projet prévoyant la construction d’un complexe hôtelier et d’une grande salle événementielle a été soumis à la Ville. Nous avons procédé à une analyse approfondie de ce projet. En 2023, nous avons adressé un courrier au ministère de l’Environnement afin de demander l’étude d’impact environnemental (EIE) mentionnée par Monsieur le conseiller Benoy. Dans ce courrier, nous avons indiqué que l’ampleur du projet nous semblait relativement importante. La zone concernée est classée « zone de récréation » dans le PAG, ce qui permet en principe d’y réaliser un projet de ce genre, mais avec la restriction que pas plus de 15 % du terrain ne peuvent être construits. Je vous assure que nous y veillerons à 100 % lors de l’octroi éventuel d’un permis de construire.
En juillet 2025, nous avons reçu les conclusions de l’EIE. Le ministère ne s’oppose pas au projet, mais attire l’attention sur un certain nombre de points. Je ne vais pas les aborder ici, car le document compte 19 pages, mais chacun peut consulter les conclusions de l’EIE. Si nous délivrions un permis de construire, celui-ci tiendrait bien sûr compte des remarques formulées.
En juin 2025, nous avons informé les propriétaires et les promoteurs du projet que celui-ci était surdimensionné sur un certain nombre de points et devait être revu. À ce jour, aucun nouveau projet ne nous a été présenté, de sorte qu’il n’y a pas de projet pour lequel nous pourrions délivrer un permis de construire. La date de la réalisation du projet ne dépend donc pas de la Ville de Luxembourg.
Si un permis de construire est demandé, nous examinerons les plans avec le soin habituel. Il n’est pas nécessaire de modifier le PAG ni d’élaborer un PAP (plan d’aménagement particulier). Le PAG existant prévoit en détail comment cette zone située au sud de la capitale peut être utilisée. L’utilisation actuelle est également conforme à ces dispositions. Comme vous le savez, le stade et un grand parking s’y trouvent déjà. Le dépôt de notre Service Autobus doit être construit à proximité, et le nouveau dépôt de tramway un peu plus loin. La Chambre des députés sera saisie du financement de ce dernier projet dans les semaines à venir. La mise en œuvre du nouveau dépôt de tramway nécessitera une modification du PAG. Aucun permis de construire n’a encore été demandé à cet effet. En ce qui concerne le projet de la piscine en plein air, la Ville a réussi à acquérir les derniers terrains nécessaires.
Le PAG permet la mise en œuvre de tous ces projets, mais nous travaillerons bien sûr en étroite collaboration avec le ministère de l’Environnement.
Quant à savoir si nous avons besoin du projet hôtelier, il ne nous appartient pas de juger si quelqu’un souhaite investir dans un hôtel. Il appartient au ministère de l’Économie d’en juger. Celui-ci a informé le promoteur « que ce type d’équipement polyvalent répond à un besoin croissant dans notre pays, qui ambitionne de renforcer sa position comme destination privilégiée pour le tourisme d’affaires et les événements professionnels internationaux ».
Monsieur François BENOY : Il n’est donc pas prévu de modifier le PAG dans le cadre des projets mentionnés, à l’exception du projet du nouveau dépôt de tramways ?
Madame le bourgmestre Lydie POLFER : C’est exact.
Monsieur François BENOY : Existe-t-il un concept global pour ce site définissant les espaces verts à préserver et l’organisation de la mobilité, notamment en ce qui concerne la piscine en plein air prévue ?
Madame le bourgmestre Lydie POLFER : Les zones concernées sont parfaitement protégées par notre PAG. C’est dans cette zone que commence la ceinture verte de la capitale, et nous ferons tout notre possible pour la préserver. Nous avons choisi l’emplacement de la future piscine en plein air notamment en raison de son accès direct au tramway et de sa proximité avec les infrastructures sportives existantes. Je me réjouis d’ores et déjà des discussions que nous aurons, je l’espère très prochainement, au sein des commissions et du conseil communal lorsque le projet de piscine en plein air sera présenté. Nous pourrons alors aborder toutes les questions en détail.
Budget des festivités organisées dans le cadre de l’avènement au trône
Question urgente de Madame Maxime Miltgen
Dans le cadre de l’avènement au trône du 3 octobre 2025, de nombreux événements ont eu lieu. Le point culminant a eu lieu dans la capitale le soir du 4 octobre, avec la transformation du Pont Grande-Duchesse Charlotte (Rout Bréck) en scène, suivie du discours du nouveau Grand-Duc, d’un spectacle de drones et d’un concert réunissant 30 artistes et groupes locaux au Glacis.
Cet événement exceptionnel et spectaculaire a nécessité une organisation importante. Nous saluons la décision des responsables politiques et des organisateurs d’avoir choisi de travailler avec des artistes et groupes locaux, qui ont ainsi bénéficié d’une large plateforme. La diversité de la scène culturelle luxembourgeoise a été mise en valeur.
Nous avons néanmoins été surpris par un article paru le 24 septembre 2025 dans le Luxemburger Wort, à la suite d’une conférence de presse présentant le programme du weekend de l’accession au Trône. Dans cet article, Madame le bourgmestre a déclaré, en réponse à une question sur le budget, que « nous avons décidé, pour le moment, de ne pas communiquer de chiffres ». Il a certes été précisé que « 98 % du budget artistique sont consacrés à des artistes locaux », mais aucune indication n’a été donnée quant à l’enveloppe globale ou aux postes budgétaires concernés.
J’avais introduit cette question urgente avant le « Trounwiessel », mais elle n’a pas été portée à l’ordre du jour du conseil communal avant l’événement. On m’a expliqué qu’il n’était pas encore possible de communiquer tous les détails et qu’on ne reconnaissait pas le caractère urgent de la question.
Je trouve assez problématique la manière dont les questions de la presse et les miennes ont été traitées, car il s’agit de fonds publics qui sont en jeu. Les contribuables ont le droit d’être pleinement informés de l’utilisation de leur argent, en toute transparence, ce qui est une condition essentielle pour assurer la confiance dans les institutions publiques. La transparence budgétaire constitue un principe fondamental de la bonne gouvernance et contribue à légitimer les projets financés par l’argent du contribuable. Par ailleurs, il aurait été souhaitable de soumettre le budget provisoire au vote avant le « Trounwiessel », comme cela a été le cas dans d’autres communes, par exemple à Dudelange.
- Sous quel(s) poste(s) budgétaire(s) sont financées les festivités liées à l’accession au trône des 3 et 4 octobre 2025 ?
- Quel est le montant provisoire budgétisé par la Ville pour ces événements ?
- Quand et sous quelle forme la Ville compte-t-elle présenter à la population une comptabilité détaillée et transparente de ces dépenses ?
- Quels sont les arguments ayant conduit Madame le bourgmestre à décider de ne pas communiquer sur le budget avant les festivités ?
Réponse de Madame le bourgmestre Lydie Polfer
L’avènement au trône était un événement important pour le pays, un événement qui a réuni les gens. Le Grand-Duc Guillaume a prononcé la phrase la plus importante de la journée sur scène dans la soirée : il a souligné que ce n’est pas lui en tant que personne qui est célébré, mais le pays. Les habitants de ce pays se sont rassemblés à l’occasion des festivités et la tournée du couple grand-ducal à travers le pays a mis en évidence sa diversité.
Les dépenses n’étaient pas prévues dans le budget 2025, car celui-ci avait été établi en septembre/octobre 2024, à un moment où la structure des festivités liées au changement de trône n’était pas encore définie. La comptabilité des communes permet une plus grande flexibilité que celle de l’État. Ainsi, le budget rectifié a permis de prévoir les fonds nécessaires. Bien entendu, les dépenses ne peuvent être engagées qu’après l’approbation du budget rectifié par le conseil communal en décembre prochain. La Ville a pris en charge le financement des deux grands événements qui ont eu lieu sur le Glacis (le 4 octobre) et à la place Guillaume II (le 3 octobre). L’événement sur la place Guillaume II a coûté environ 215.000 € (tribune, décor, barrières, etc.), tandis que les festivités organisées le soir sur le Glacis (à l’exception du spectacle de drones) coûteront environ quatre millions d’euros. Étant donné que nous n’avons reçu jusqu’à présent qu’environ un tiers des factures en attente, le montant total peut encore légèrement varier à la hausse ou à la baisse. Nous avons convenu avec le gouvernement et la Cour grand-ducale qu’il était plus judicieux d’élaborer un concept global dans le cadre duquel la Ville prendrait en charge les coûts de l’événement organisé le soir du 4 octobre sur le Glacis, plutôt que d’organiser par exemple un concert séparé dans la capitale. Les événements organisés sur le Pont Rouge et le spectacle de drones sur le Glacis ont été financés par le gouvernement.
Les coûts les plus importants concernent la scène, car il s’agit d’une scène très rare et sans précédent au Luxembourg.
Le matériel de sécurité (blocs de béton, barrières, etc.) a coûté environ 450.000 € et le personnel des sociétés de sécurité environ 180.000 €.
Le total s’élève donc à 4.845.000 €.
En outre, le personnel communal a effectué 1.377 heures supplémentaires. Celles-ci ne sont pas nécessairement rémunérées, car le personnel a la possibilité de les compenser ultérieurement. Si l’on part du principe que la moitié du personnel concerné se fera rembourser ses heures supplémentaires, on peut estimer les coûts y relatifs à environ 55.000 à 60.000 €.
Automatisme de versement des aides sociales communales
Question de Madame Christa Brömmel
Le gouvernement a décidé en été d’automatiser le versement de l’allocation de vie chère aux personnes qui y ont droit. Suite à cette décision, la question se pose quant à une éventuelle application d’un automatisme similaire au niveau communal. Dans le communiqué de presse du ministère compétent, il est indiqué que « dans le but de lutter également contre le non-recours aux prestations sociales communales, le Fonds national de solidarité (FNS) communiquera à l’avenir d’office aux communes les données des bénéficiaires de l’allocation de vie chère résidant sur le territoire des communes respectives. De cette manière, les administrations communales auront la possibilité d’introduire également un automatisme de versement des aides communales calquées sur l’allocation de vie chère. » Selon le site web de la Ville de Luxembourg, cet automatisme n’a pas été mis en place jusqu’à ce jour.
- Combien de personnes résidant sur le territoire de la commune de Luxembourg figurent actuellement sur la liste transmise par le FNS ?
- Quel est le taux de non-recours à l’allocation de solidarité et à la prime d’énergie ?
- Quelle est le montant des allocations sociales communales versées par bénéficiaire (montant individuel) et au total (montant global annuel) ?
- Existe-t-il actuellement un automatisme de transfert de l’allocation de solidarité et/ou de la prime d’énergie de la Ville aux personnes ayant droit, sur la base des données transmises par le FNS ?
- Dans la négative : pour quelles raisons cela n’a-t-il pas été mis en place ?
- Le collège échevinal envisage-t-il de recourir à un tel automatisme à l’avenir, notamment dans un contexte où le taux de pauvreté augmente ?
Réponse de Madame l’échevin Corinne Cahen
Je remercie Madame la conseillère Brömmel d’avoir posé cette question concernant un sujet dont nous avons déjà discuté au sein du collège échevinal.
Au 25 septembre 2025, la Ville avait envoyé 5.219 formulaires de demande préremplis aux personnes ayant droit à la prime de solidarité et la prime d’énergie. En 2024, ce sont au total 5.368 formulaires de demande qui ont été envoyés.
Le FNS transmet à la Ville, deux à trois fois par an, la liste des personnes éligibles, car cette liste est continuellement mise à jour. Cela pose un problème pour la mise en place d’un système automatique, mais nous y travaillons.
Sur les 5.219 demandes mentionnées, 3.089 ont reçu une réponse positive, 1.892 étaient encore en cours de traitement et 238 ont reçu une réponse négative, principalement parce que les personnes concernées ne résident plus dans la capitale.
Le taux de non-recours n’a cessé de baisser ces dernières années et s’élevait à 12 % en 2024. Le montant de l’aide est fixé par un règlement communal et dépend de la taille du ménage. En 2024, il s’élevait en moyenne à 831 € par bénéficiaire, les aides variant entre 220 et 2.030 €.
Le budget total s’élevait à 3.623.715 € en 2024. Pour 2025, nous sommes déjà à 3.702.140 € (au 25 septembre) et nous pensons atteindre un total de 5.200.000 €.
En ce qui concerne l’introduction d’un automatisme, jusqu’à présent, la Ville envoie les formulaires préremplis aux ayants droits pour qu’ils y indiquent leur compte bancaire. Je me suis renseignée à ce sujet auprès du FNS, et on m’a répondu qu’il est possible d’introduire un automatisme à cet égard, c.-à-d. que le FNS nous communique directement les comptes bancaires des bénéficiaires. Un problème réside encore dans le fait que le FNS accorde souvent plusieurs aides par an, par exemple suite à la naissance d’un enfant. Nous analysons actuellement la manière dont cela peut être géré. J’espère que ces questions techniques pourront être clarifiées afin que nous puissions mettre en place un système automatisé.
Problème lié à l’eau potable dans un bâtiment scolaire au Kirchberg
Question urgente de Madame Liudumila Branca
Depuis un certain temps, les enfants fréquentant la nouvelle école au Kiem n’ont plus accès à l’eau du robinet, celle-ci ayant été déclarée non potable. Des palettes d’eau en bouteille ont été déposées à l’entrée de l’école pour assurer l’approvisionnement en eau des élèves et du personnel. Cependant, aucune information officielle n’a été transmise aux parents, ni par la direction de l’école, ni par la Ville de Luxembourg. Cette situation soulève de vives inquiétudes, tant sur le plan de la santé publique que de la communication envers les familles concernées.
- Depuis quelle date exactement l’eau du robinet de l’école en question a-t-elle été déclarée non potable, et pour quelles raisons ?
- Quelles analyses ont été effectuées pour en identifier la cause, et quels en sont les résultats ?
- Quelles mesures ont été prises pour remédier à la situation et dans quel délai peut-on s’attendre à un retour à la normale ?
- Quelles consignes ont été données au personnel de l’école concernant la consommation d’eau et l’hygiène (lavage des mains, etc.) ?
- Pour quelle raison les parents n’ont-ils pas été informés officiellement de la situation, et quelles mesures la Ville compte-t-elle prendre pour garantir une communication rapide et transparente à l’avenir ?
- Est-ce que d’autres problèmes persistent dans la nouvelle école du Kiem ?
Des résidents ont également soulevé la question de savoir si l’eau du robinet dans le quartier en question est potable.
Réponse de Monsieur l’échevin Paul Galles
Il s’agit d’un malentendu dans la mesure où le problème évoqué ne concerne pas la nouvelle école de Kiem, mais le bâtiment sis 4, rue Anne Beffort, c.-à-d. la grande structure modulaire que l’on aperçoit à droite en venant du boulevard Pierre Frieden. La confusion peut provenir du fait que la Ville ait envoyé une communication à ce sujet non seulement au personnel du bâtiment concerné, mais à tous les enseignants du Kirchberg.
La Ville procède à des contrôles réguliers de l’eau potable. Lors du dernier contrôle régulier, tout était en ordre. Cependant, lors d’un contrôle supplémentaire, réalisé en août dans le cadre de l’agrandissement du foyer scolaire, une concentration élevée de légionelles a été constatée. Les analyses réalisées ont porté sur la qualité bactériologique, physio-chimique et spectroscopique de l’eau. Une concentration élevée de légionelles peut se produire lorsque l’eau du robinet n’est pas consommée pendant une longue période (p.ex. en été). Quand, le 16 septembre, le résultat de la première analyse a été confirmé suite à une deuxième analyse, tous les services concernés de la Ville en ont été informés.
Il convient de noter que la qualité de l’eau fournie au bâtiment scolaire par le réseau d’eau potable de la Ville est excellente. Le problème se limite aux conduites situées à l’intérieur du bâtiment. Il n’existe donc aucun problème pour les habitants du quartier concerné.
La Ville a ensuite contacté l’Inspection sanitaire. Cette dernière a déclaré que l’eau était potable et qu’un problème ne pouvait survenir que si elle était inhalée sous forme d’aérosol, par exemple lors d’une douche ou de l’utilisation d’eau chaude. Pourtant, en application du principe de précaution, la Ville a décidé de fournir de l’eau en bouteilles et de ne pas utiliser l’eau du robinet dans le bâtiment scolaire concerné jusqu’à ce que le résultat de la troisième analyse soit disponible. Ce dernier devrait être transmis à la Ville aujourd’hui, le 20 octobre. Le personnel éducatif a été informé que l’eau ne devait pas être bue et qu’elle ne devait être utilisée que froide. Les éducateurs ont informé les enfants de la situation. Aucune communication générale n’a été adressée aux parents, car il ne s’agissait pas d’un problème grave et la Ville souhaitait simplement exclure tout risque.
En ce qui concerne la nouvelle école du quartier de Kiem, des travaux mineurs de finition doivent encore être réalisés, comme je l’avais expliqué lors de la dernière réunion du conseil communal.
Réponse de Madame l’échevin Simone Beissel
Notre Service Eaux effectue des contrôles réguliers, à une fréquence trois fois supérieure à celle exigée par la loi. Un contrôle a lieu au moins une fois par mois. En août, une concentration élevée de légionelles a été détectée dans le bâtiment en question, qui comprend un foyer scolaire au rez-de-chaussée et des salles de classe de l’enseignement fondamental au premier étage. Les acteurs concernés ont alors été informés, y compris Madame Fandel du Service Médecine scolaire. Un spécialiste de la qualité de l’eau a également été consulté. Je tiens à souligner qu’à aucun moment il n’y a eu de risque à boire l’eau du robinet. Par mesure de précaution, il a néanmoins été décidé de mettre des bouteilles d’eau à disposition. Se laver les mains à l’eau froide ne posait aucun problème. Celui-ci n’existe qu’avec les aérosols, en particulier sous la douche.
Nos services compétents (Service Architecte et Service Foyers scolaires) s’efforcent actuellement de résoudre le problème. Il ne suffit pas de rincer les canalisations, car les infrastructures, et en particulier les robinets, ont un certain âge et devront probablement être partiellement remplacés. Pendant les vacances de la Toussaint, seront effectués les travaux qui peuvent être réalisés immédiatement. Dans un avenir proche, l’eau du robinet devrait donc être à nouveau disponible pour tous les usages dans le bâtiment concerné.
L'article 13, alinéa 3 de la loi communale concerne le droit d'initiative qui appartient à chaque membre du conseil communal, agissant individuellement, de faire ajouter à l'ordre du jour arrêté par le collège échevinal une ou plusieurs propositions dont ce membre veut saisir le conseil communal.
Toute proposition de ce genre doit être présentée moyennant une demande écrite et motivée au bourgmestre, au moins trois jours avant la réunion du conseil communal.