En séance non publique
1. Office social : affaires de personnel – avis.
2. Hospices civils : affaires de personnel – avis.
3. Affaires de personnel – décision
En séance publique
4. Questions posées par des conseillers communaux.
5. Circulation: modifications définitives du règlement de la circulation – règlements temporaires – confirmation de règlements temporaires – décision.
6. Conventions – approbation.
7. Devis de travaux – approbation :
- Projet définitif détaillé relatif à la construction de 5 maisons bi-familiales dans la rue Michel Théato (Lots 41-42 et 62-63-64 du PAP « Parc des Aubépines ») à Luxembourg-Belair.
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8. Urbanisme :
- Classement comme patrimoine culturel national de l’immeuble sis 2, place de l’Europe – avis.
- Classement comme patrimoine culturel national de l’immeuble sis 69, avenue Pasteur – avis.
- Lotissements de terrains (art. 29 loi aménagement communal) – décision.
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9. Crédit supplémentaire pour travaux dans les piscines – décision.
10. Octroi de subsides – décision.
11. Motion déposée par le groupe LSAP pour une réforme des critères d’attribution des subventions communales – présentation.
12. Congrégation des Sœurs Hospitalières de Ste Elisabeth : vente d’un terrain – avis.
13. Affaires judiciaires : autorisations d’ester en justice – décision.
14. Créations/suppressions de postes – décision.
Retransmission en direct des séances
Consultez la vidéo de cette séance.
Rapport analytique
Le compte rendu analytique reprend les discussions tenues et les décisions prises par le conseil communal et constitue un outil d’information important pour les citoyens de la capitale qui leur permet de s’informer sur les projets et les mesures susceptibles d’avoir un impact sur leur vie quotidienne.
Le rapport analytique de cette séance sera disponible en temps utile.
Questions posées par les conseilleurs communaux
Bornes de recharge publiques pour voitures électriques
Question de Monsieur Nicolas Back
Avec le Plan national intégré en matière d’énergie et de climat (PNEC), le gouvernement a défini un développement très ambitieux des voitures électriques, ce que nous soutenons. Toutefois, les citoyens de la Ville de Luxembourg sont confrontés à des problèmes pratiques pour recharger leurs voitures : certaines maisons anciennes n’ont pas de garage et peu de résidences disposent aujourd’hui de bornes de recharge. Les citoyennes et les citoyens de la Ville dépendent donc d’un réseau public de recharge dense et facilement accessible pour pouvoir passer à l’électromobilité.
Selon le site web chargy.lu, environ 138 bornes de recharge (277 points de recharge) sont installées sur le territoire de la Ville de Luxembourg. Plus de 60 % de ces points de recharge sont installés dans des parkings ou des P&R et donc difficilement accessibles pour les citoyens. Seulement 40 des 102 bornes prévues sur le territoire de la capitale (selon le règlement ministériel du 2 mai 2023 fixant un plan d’implantation général pour l’infrastructure publique liée à la mobilité électrique) sont installées dans les quartiers. La densité est donc faible. Puisque l’électromobilité se développe, les détenteurs des voitures électriques se voient de plus en plus confrontés au problème de ne pas trouver de bornes de recharge publiques libres ou de devoir recourir à des bornes situées loin de leurs maisons. Si nous ne voulons pas entraver le développement des voitures électriques et offrir un service de qualité aux citoyens, il est primordial de développer davantage le réseau des bornes de charge dans les quartiers.
- Le collège échevinal partage-t-il le constat selon lequel le réseau actuel de bornes de recharge publiques ne répond pas aux besoins pour atteindre les objectifs du PNEC ?
- La Ville dispose-t-elle de données renseignant sur le besoin en bornes publiques par rapport au nombre de voitures électriques circulant à Luxembourg-Ville ou immatriculées sur le territoire de la capitale ?
- Pourquoi la Ville ne s’est-elle pas engagée pour que plus de bornes de recharge soient installées à l’intérieur des quartiers plutôt que dans les parkings ?
- Comment la Ville compte-t-elle contribuer au développement d’un réseau de bornes de recharge publique à l’avenir ? Quelles mesures sont prévues, et quel est le calendrier ?
Réponse de Monsieur l’échevin Patrick Goldschmidt
Je ne partage pas la vision négative des choses qui ressort de la question de Monsieur le conseiller Back. Le déploiement des bornes de recharge sur le territoire de la Ville de Luxembourg a été réalisé conformément au règlement grand-ducal du 3 décembre 2015 relatif à l’infrastructure publique liée à la mobilité électrique et au règlement ministériel du 5 février 2016 fixant un plan d’implantation général pour l’infrastructure publique liée à la mobilité électrique pour l’ensemble du territoire national. Les bornes de recharge faisant partie du contingent alloué à la capitale ont été installées aux endroits prévus, à savoir sur la voie publique et dans certains parkings en ouvrage.
Je ne suis pas d’avis que le développement des véhicules électriques soit freiné par un manque de stations de recharge dans les quartiers. De nombreuses personnes continuent d’acheter des voitures électriques et beaucoup installent des stations de recharge chez elles.
Sous le gouvernement précédent, les communes avaient été invitées par voie de circulaire à indiquer des options pour la répartition des bornes de recharge sur leur territoire respectif, afin de tenir compte de l’augmentation du nombre de voitures électriques. Le collège échevinal a mandaté un bureau d’études spécialisé de l’élaboration d’un « concept de mise en oeuvre et de concession dans le cadre de la planification de l’extension de l’infrastructure publique liée à la mobilité électrique sur le territoire de la Ville ». Le bureau d’études a analysé plusieurs scénarios (augmentation légère, moyenne ou forte du nombre de voitures électriques) tout en tenant compte des progrès techniques au niveau de l’autonomie des batteries des véhicules électriques ainsi que des possibilités de la société Creos au niveau de l’extension du réseau. L’installation de bornes aux stations-service a également été prise en considération. Le bureau d’études a recommandé de lancer un appel à candidatures afin d’accorder à un seul opérateur économique la concession pour la gestion des bornes de recharge publiques. Le bureau d’études est en train d’élaborer un cahier des charges afférent. Ce dernier devrait être disponible d’ici le début des vacances d’été et la soumission publique devrait être achevée en fin d’année 2025. Les endroits où les bornes de recharge seront installées dans l’espace public seront définis par le service compétent de la Ville en concertation avec la société Creos.
Compteurs d’eau intelligents
Question de Monsieur Nicolas Back
La Ville de Luxembourg est en train de remplacer tous ses compteurs d’eau traditionnels par des compteurs intelligents, communiquant sur la base de LoRaWan. Dans ce contexte, la Ville a mené un projet pilote dans le quartier de Limpertsberg. Il y a cinq ans, les gestionnaires des réseaux de distribution d’électricité et de gaz ont déployé un système de compteurs intelligents, permettant de collecter quotidiennement des données sur la consommation d’électricité et de gaz.
Ce système permet d’intégrer facilement d’autres compteurs, par exemple pour l’eau et la chaleur, et de partager les données avec les gestionnaires de réseau respectifs, qui peuvent ainsi mieux suivre la consommation et détecter plus rapidement des pertes.
Dans ce contexte, la Ville de Dudelange avait réalisé un appel d’offres pour des compteurs d’eau intelligents s’intégrant au système de Luxmetering. Cet appel d’offres prévoyait de meilleurs prix si plusieurs communes achetaient des compteurs d’eau auprès du même fournisseur.
- Est-ce que la Ville de Luxembourg a discuté avec la Ville de Dudelange de leur expérience avec leurs compteurs d’eau intelligents, et la manière dont la Ville de Luxembourg pourrait se joindre à la Ville de Dudelange pour l’achat des compteurs, afin de réduire les coûts pour tout le monde (situation gagnant-gagnant) ? Si oui, quels en sont les résultats ? Si non, pourquoi un échange n’a pas eu lieu ?
- Est-ce que la Ville de Luxembourg a discuté avec Luxmetering de la manière dont la Ville pourrait être intégrée dans le système national Luxmetering?
- Est-ce que la Ville a réalisé une étude technico-économique sur les différentes options (LoRaWan ou Luxmetering) ? Quels sont les résultats techniques et économiques des deux options ?
- Quelle est la granularité de mesures des compteurs LoRaWan (consommation d’eau par demi-heure, par heure, ...), et quelle est la fréquence de communication (une fois par jour, toutes les six heures, …) vers le système central de la Ville de Luxembourg ?
- Est-ce qu’il est prévu de partager des données quotidiennement et en temps réel avec les citoyens de la Ville ? Si oui, de quelle manière le collège échevinal compte-t-il le faire ?
- Est-ce que tous les compteurs de la ville de Luxembourg peuvent être atteints avec le système LoRaWan ?
Réponse de Madame l’échevin Simone Beissel
La Ville s’est décidée en faveur du système LoRaWan pour pouvoir gérer l’infrastructure en toute indépendance et dans l’intérêt de la sécurité des données à caractère personnel des clients.
La Ville de Luxembourg a été en contact avec la Ville de Dudelange, qui a opté pour le système Luxmetering, un système de collecte national. Cependant, nous n’avons pas fait le même choix, car le système Luxmetering aurait entraîné le partage de données avec des destinataires tiers, à savoir avec une société privée. Conformément à la législation applicable, la société privée est considérée comme responsable du traitement des données. La Ville aurait été responsable uniquement de la véracité et de l’exactitude des données introduites sur la plateforme. En mettant en place son propre réseau au lieu d’avoir recours au réseau d’une société privée - Luxmetering utilise le réseau de la société belge Proximus NXT -, la Ville de Luxembourg reste fidèle à sa ligne de conduite consistant à rester aussi autonome que possible et à éviter le recours à des sociétés privées dans la mesure du possible. Le Service Eaux est considéré comme un opérateur essentiel au sens de la directive NIS 2, ce qui impose des mesures renforcées contre la cybercriminalité.
Le réseau LoRaWan ne sera pas seulement utilisé pour les données des compteurs d’eau, mais servira également, dans le sens d’une smart city, à de nombreuses applications développées par d’autres services de la Ville. À titre d’exemples, je voudrais citer le contrôle d’accès des couvercles des hydrants et des regards du réseau d’eau, le contrôle du niveau des fleuves (en vue de la prévention d’inondations), le contrôle de la qualité de l’air ainsi que la gestion de la consommation d’électricité et de chaleur des bâtiments appartenant à la Ville (smart buildings). Nous avons la chance d’avoir un gestionnaire utilisant déjà l’intelligence artificielle.
Les compteurs stockent les informations relatives aux volumes mesurés dans des registres pour chaque heure écoulée, mais les données sont seulement transmises avec une périodicité de 7, respectivement de 12 heures. Cela évite de donner aux clients l’impression d’être contrôlés – une crainte exprimée par quelques clients lors de l’introduction du système de transmission des données à distance.
En choisissant le système LoRaWan, la Ville de Luxembourg a donc opté pour un système performant et parfaitement adapté à ses besoins.
Réduction des déchets ménagers à Luxembourg-Ville
Question de Madame Linda Gaasch
La Ville de Luxembourg produit trop de déchets. Malgré des efforts dans le domaine de la gestion des déchets, la capitale produit plus de déchets résiduels par habitant que les autres communes. En même temps, le taux de recyclage est plus faible, et ce malgré les objectifs nationaux qui prévoient un taux de recyclage des déchets urbains d’au moins 55 % en 2025, 60 % en 2030 et 65 % en 2035. La contribution à ces objectifs est d’ailleurs aussi un objectif de la Ville de Luxembourg.
- Quelle est la stratégie de la Ville de Luxembourg pour réduire le plus rapidement possible la quantité de déchets à un niveau très bas, voire à zéro ? Existe-t-il un plan d’action comprenant des objectifs clairs (quantités et délais) ?
- Comment la Ville contribue-t-elle à la réalisation des objectifs de recyclage des déchets ménagers à l’échelle nationale ? Quelle stratégie est mise en œuvre pour augmenter la part des déchets ménagers recyclés à Luxembourg-Ville ?
- Une circulaire ministérielle du 5 février 2025 présente les résultats de l’outil d’évaluation de la gestion des déchets au niveau communal ou intercommunal pour l’année 2023. En l’absence de données pour la Ville de Luxembourg, il semble que celle-ci n’y ait pas participé. Pourquoi la Ville n’a-t-elle pas profité de cette offre pour faire évaluer sa gestion des déchets ? Qu’en est-il d’une participation future ?
- Afin d’augmenter la part des déchets organiques recyclés, est-ce qu’il est envisagé de mettre à la disposition des citoyens des sacs biodégradables, comme cela se fait dans d’autres communes du syndicat Minett-Kompost ? Si oui, pour quand ? Si non, avec quels arguments ?
- Pouvez-vous nous donner plus d’informations sur la manière dont l’adaptation du règlement-taxe visant à renforcer le principe du pollueur-payeur et à récompenser ainsi les citoyens qui réduisent leurs déchets résiduels sera mise en place (taxation au poids / par vidange) ?
- Quels sont les délais prévus pour la réalisation du nouveau centre de ressources à Merl ? Qu’en est-il d’une antenne de l’autre côté de la ville ?
- Où en est l’amélioration annoncée de l’accompagnement des organisateurs non professionnels : création d’un « point info », logistique pour la mise à disposition et la gestion de vaisselle réutilisable, équipement des structures communales, conseils utiles en ligne ?
Je voudrais saisir l’occasion pour poser une question supplémentaire au sujet du syndicat Minett-Kompost : des citoyens m’ont signalé que leurs déchets verts n’ont pas été ramassés, même pas dans les poubelles brunes. Pourriez-vous me fournir de plus amples informations à ce sujet ?
Réponse de Monsieur l’échevin Patrick Goldschmidt
Il est vrai que beaucoup de déchets sont produits dans la ville, mais les chiffres montrent que nous nous améliorons constamment. Je ne sais pas s’il existe une autre commune au Luxembourg où l’on fait autant pour le recyclage. Le Service Hygiène travaille 24 heures sur 24 et fait un travail remarquable. Alors que la population de la capitale est passée de 107.340 habitants en 2014 à 136.208 habitants en 2024 (+ 26,89 %), la quantité de déchets collectés a diminué entre 2013 et 2024, passant de 63.068 à 61.731 tonnes, soit une baisse de 2,12 %. Ce résultat est d’autant plus réjouissant que, pendant la période mentionnée, non seulement le nombre d’habitants, mais aussi le nombre d’emplois ont fortement augmenté. Nous sommes donc sur la bonne voie.
La quantité de déchets municipaux en mélange a diminué entre 2014 et 2024, passant de 38.588 à 34.293 tonnes (- 11,13 %), tandis que les déchets recyclables collectés ont augmenté de 24.480 à 27.438 tonnes (+ 12,08 %). Alors qu’en 2014, chaque habitant produisait en moyenne 371,24 kg de déchets, ce chiffre est passé à 254,56 kg en 2024 (- 31,43 %).
La Ville poursuit ses efforts pour augmenter encore la part de recyclage. Le territoire communal compte 56 points d’apport volontaire pour les déchets recyclables. Des campagnes de sensibilisation sont menées en plusieurs langues. Depuis quelques années, un service d’assistance à la clientèle conseille les citoyens. Nous planifions actuellement de manière intensive tout ce qui est nécessaire pour atteindre l’objectif de 65 % de recyclage en 2035. Le nouveau centre de recyclage sur lequel nous travaillons actuellement et qui, nous l’espérons, pourra ouvrir ses portes en 2030, devrait également y contribuer.
La circulaire ministérielle du 5 février 2025 a été évoquée. Il s’agissait de remplir un questionnaire extrêmement complexe portant sur l’année 2023. Plusieurs services communaux y ont travaillé, mais n’ont pas pu terminer à temps car, contrairement à d’autres communes qui ont renvoyé le questionnaire, ils ont procédé avec beaucoup de minutie. Pour l’année 2024, la Ville de Luxembourg a toutefois fourni les réponses demandées.
Nous avons beaucoup accompli ces dernières années. Nous avons encouragé les entreprises et les particuliers à trier leurs déchets, nous avons lancé le projet « Cup to go », des Repair Cafés sont organisés dans la ville, et nous menons un important travail de sensibilisation sur notre portail Internet et dans nos médias imprimés.
Nous travaillons désormais avec un outil d’évaluation appelé « Offallmatrix » (« matrice des déchets »), qui sert de base à l’élaboration d’un concept de gestion des ressources dans le cadre du Pacte climat 2.0. Un consultant externe « économie circulaire » a été impliqué dès le début.
Les associations sont conseillées par la Ville (Délégué à l’environnement, Service Hygiène, Service Architecte-Maintenance, etc.), afin que les fêtes organisées par elles se déroulent de la manière la plus respectueuse possible de l’environnement. Des informations à ce sujet sont également disponibles sur notre site Internet. La Ville met gratuitement à disposition des gobelets depuis 2011 et souhaite également proposer des assiettes et des couverts à l’avenir.
On nous a demandé pourquoi nous ne distribuons pas gratuitement des sacs biodégradables. Le syndicat Minett-Kompost, dont la Ville est membre, le fait effectivement. Nos représentants au sein du syndicat n’apprécient pas ces sacs, car la loi du 9 juin 2022 stipule : « Il est interdit de collecter en mélange ou de traiter conjointement des biodéchets et des verdures avec des matières plastiques biodégradables ou non ». Le syndicat Minett-Kompost met à disposition ses propres sacs certifiés. Les entreprises nous indiquent qu’elles peuvent acheter au supermarché exactement les mêmes sacs, provenant du même fournisseur, mais que ces sacs ne sont pas acceptés. Nous recommandons donc aux habitants de jeter les déchets concernés dans la poubelle brune à l’aide d’un seau ou d’utiliser des sacs en papier. Nos collaborateurs compétents poursuivent leurs discussions avec Minett-Kompost, afin de déterminer la suite à donner à ce sujet.
En ce qui concerne la création d’un deuxième centre de ressources (en plus de celui de Merl), des études de faisabilité sont actuellement en cours, afin de trouver un site approprié de l’autre côté de la ville (du côté des quartiers de Cents et de Hamm). Nous espérons que ce projet pourra voir le jour dans les années à venir. Cela permettra d’augmenter encore davantage le taux de recyclage.
Evolution de la mise en place de projets Housing First
Question de Madame Maxime Miltgen
Dans ma précédente question du 24 janvier 2024, je m’étais renseignée auprès du collège échevinal sur la possibilité de développer à grande échelle le modèle du Housing First, compte tenu de son efficacité démontrée au sein de l’Union européenne et de la situation préoccupante du sans-abrisme sur le territoire de la Ville de Luxembourg.
- Depuis ma dernière interpellation, de nouveaux projets Housing First ont-ils été mis en place ou sont-ils en cours de développement sur le territoire de la Ville de Luxembourg ?
- Si oui, combien d’unités ont été créées et quelles sont les perspectives d’extension du programme ?
- Si aucun projet n’a été lancé ou élargi, quelles sont les raisons de cette inaction, alors que l’urgence sociale nécessite des solutions rapides et adaptées ?
- Existe-t-il aujourd’hui une collaboration renforcée entre la Ville et le ministère de la Famille pour créer davantage de logements Housing First à Luxembourg-Ville ?
Réponse de Madame l’échevin Corinne Cahen
Des développements positifs ont été enregistrés dans le domaine du Housing First, et nous poursuivrons nos efforts. Nous avons prévu d’intégrer des logements Housing First dans tous les projets de construction de logements actuellement prévus. À l’heure actuelle, la Ville met à la disposition du CNDS (Comité national de défense sociale) quatre logements Housing First dans la rue de la Tour Jacob. Dans le cadre d’un nouveau projet, 12 logements Housing First sont prévus rue Baudouin, dont une partie sera également accessible aux personnes à mobilité réduite. L’avant-projet sommaire est en cours d’élaboration et sera prochainement présenté au collège échevinal.
Je rappelle régulièrement aux services compétents que nous avons besoin à la fois de logements avec accompagnement et de logements sans accompagnement.
La Ville soutient plusieurs autres projets sur le plan financier. Ainsi, dans le cadre du projet « Les Niches » de la Jugend- an Drogenhëllef, 106 adultes et 25 enfants ont trouvé un logement à Luxembourg-Ville ou dans d’autres régions du pays. 36 adultes et quatre enfants ont été hébergés dans le cadre du projet logement de HUT (Hëllef um Terrain). La Croix-Rouge dispose actuellement de neuf chambres rue de Hollerich, mais nous recherchons une meilleure solution, car ces logements ne sont pas idéaux et ne correspondent pas à 100 % au concept Housing First. Dans le cadre d’un concept Housing First, les habitants doivent se sentir chez eux, ce qui présuppose qu’ils ne doivent pas partager la salle de bain ni la cuisine avec d’autres personnes.
De par mon expérience en tant que ministre de la Famille, je sais que les concepts Housing First sont très efficaces : de nombreux habitants réduisent considérablement leur consommation de drogue ou d’alcool, voire y renoncent complètement. Nous collaborons avec le ministère de la Famille qui entend créer des projets Housing First dans l’ensemble du pays. Il est important que ces logements soient intégrés à d’autres projets de construction, car nous ne voulons pas créer de ghettos, mais garantir une mixité sociale saine. Nous avons eu de très bonnes expériences dans ce domaine au Luxembourg.
Report de l’inauguration de la vallée de la Pétrusse et sécurité des usagers
Question urgente de Madame Maxime Miltgen
L’inauguration de la zone réaménagée de la vallée de la Pétrusse avec l’aire de jeux pour enfants, le parcours de fitness en plein air et le minigolf devait avoir lieu le 29 avril 2025. Or, six jours avant l’événement, le collège échevinal a annoncé le report de l’inauguration à la date d’ouverture de la LUGA 2025.
- Pour quelles raisons précises l’inauguration du 29 avril 2025 a-t-elle été annulée ?
- Est-il exact que des rochers se sont récemment détachés de la paroi rocheuse surplombant le parc, ce qui aurait motivé ce report ?
- Si tel est le cas, pourquoi des mesures de sécurisation de cette paroi rocheuse n’ont-elles pas été prises en amont des travaux d’aménagement de l’aire de jeux pour enfants, du parcours de fitness et du minigolf ?
- La Ville peut-elle garantir la sécurité des usagers, en particulier des enfants, qui fréquenteront l’aire de jeux, le minigolf et le parcours de fitness ?
- Pourquoi le minigolf n’est-il toujours pas accessible au public, et à quelle date précise son ouverture est-elle prévue ?
Réponse de Madame le bourgmestre Lydie Polfer
L’entretien des parois rocheuses de la vallée de la Pétrusse relève de la compétence de l’Administration des ponts et chaussées, qui collabore étroitement avec le Service Parcs de la Ville de Luxembourg. Les travaux de nettoyage et de contrôle des rochers ont été achevés au printemps 2025. Le 17 mars, la Ville a été informée par écrit par le directeur de l’Administration des ponts et chaussées que les coûts avaient fortement augmenté en raison de travaux supplémentaires et que d’autres travaux sur la roche devraient être réalisés fin 2025 par une entreprise spécialisée. Il reste à déterminer si des filets seront utilisés ou si des travaux de bétonnage seront effectués pour prévenir la chute de pierres. La solution à retenir devra également empêcher que des objets ne soient jetés dans la vallée depuis le chemin qui longe la partie supérieure du rocher.
Le 7 mai 2025, nous avons inauguré l’aire de jeux et l’espace fitness dans la vallée de la Pétrusse. Les personnes présentes ont pu constater qu’un échafaudage avait été installé. Il n’y a aucun risque que de gros rochers tombent dans la vallée. Cependant, de petits morceaux peuvent se détacher des rochers, notamment depuis que le lierre, qui avait retenu les petites pierres, a été enlevé. Après la mise en place de l’échafaudage, la situation a été évaluée par Luxcontrol. Malheureusement, cette solution n’était pas envisageable dans la zone du minigolf, qui s’étend jusqu’aux rochers. L’installation d’un échafaudage à cet endroit réduirait trop la superficie du terrain de minigolf. Nous avons donc décidé à la mi-avril de ne pas ouvrir le minigolf pour le moment. Pendant le week-end de Pâques, plusieurs pierres sont tombées sur le terrain de minigolf.
En collaboration avec l’État et les entreprises concernées, nous envisageons désormais soit d’installer une clôture le long des rochers ainsi que des dispositifs pour retenir les pierres qui se détachent, soit de tendre un filet le long des rochers. Le minigolf restera fermé jusqu’à ce que nous ayons obtenu une réponse claire de la part des entreprises spécialisées, car la sécurité est évidemment notre priorité absolue. Le contrat que nous avons récemment conclu avec l’exploitant du minigolf sera bien sûr adapté à la nouvelle situation.
La prochaine question est celle de Monsieur le conseiller Benoy au sujet des Apéri’Tours, dont la deuxième série commencera demain.
Annulation de la journée sans voitures à Luxembourg-Ville
Question urgente de Monsieur François Benoy
Dans un courriel adressé à ses partenaires potentiels le 21 avril 2025, ProVelo informe que la journée sans voiture, prévue le 21 septembre en collaboration avec la Ville de Luxembourg, a été annulée. ProVelo déclare à ce sujet : « Nos visions d’une « ville sans voiture » et celle de la Ville de Luxembourg divergent sur des points essentiels, ce qui nous a conduits à la décision de ne pas soutenir le projet dans ces conditions. » Selon un visuel envoyé le 17 mars 2025, ProVelo voulait organiser la journée sans voiture sur une partie du boulevard Roosevelt et de l’avenue de la Liberté. Je regrette profondément l’annulation de cette initiative.
- Quelles étaient les exigences ou les conditions posées par la Ville de Luxembourg pour l’organisation de la journée sans voiture en collaboration avec ProVelo ?
- Quelles étaient les divergences essentielles entre la vision de ProVelo et celle de la Ville ?
- Pourquoi aucun compromis n’a-t-il pu être trouvé, sachant que dans d’autres villes, des journées sans voiture sont organisées dans beaucoup plus de rues que ce que prévoyait ProVelo, voire dans tout le centre-ville ?
- La Ville considère-t-elle que l’annulation de cet événement soit regrettable, notamment dans le contexte actuel des enjeux climatiques et considérant que le Plan de mobilité de la Ville vise une augmentation considérable de la mobilité douce ?
- Le collège échevinal serait-il disposé à reconsidérer l’organisation d’une véritable journée sans voiture ? Si oui, à quelle date cela pourrait-il être envisagé ?
Réponse de Monsieur l’échevin Patrick Goldschmidt
Le 30 octobre 2024, ProVelo a demandé à la Ville l’autorisation d’organiser une journée sans voiture. Le 13 janvier 2025, nous avons demandé à l’association de nous soumettre un concept précis, ce qu’elle a fait le 27 février. ProVelo envisageait d’organiser l’événement un dimanche (le 21 septembre 2025), ce qui aurait été acceptable. Cependant, ProVelo souhaitait la fermeture complète d’axes principaux, notamment au Limpertsberg (où aura lieu l’arrivée du Tour de Luxembourg le même jour), aux abords du Champ du Glacis, dans l’avenue de la Porte Neuve, sur le boulevard Royal, etc. Selon les idées de ProVelo, cette fermeture aurait dû s’appliquer non seulement aux voitures, mais aussi aux bus ; seul le tramway aurait continué à circuler. Nous avons rejeté ce concept en soulignant que l’ensemble des transports publics devait continuer à fonctionner, car le tramway ne dessert pas tous les quartiers de la ville. Après tout, le slogan de la semaine de la mobilité était « Mobility for everyone », ce qui inclut également les personnes qui ne peuvent pas se déplacer à vélo ou qui ont des difficultés à marcher.
Nous avons proposé une alternative à ProVelo : un itinéraire passant par l’avenue de la Liberté, le pont Adolphe, le boulevard Roosevelt et le Viaduc, avec une fête sur la place de la Constitution (Gëlle Fra). Nous avons souligné que la Ville ne pouvait pas organiser cet événement, car le Tour de Luxembourg aura lieu le même jour, de sorte que la plupart des ressources humaines disponibles sont déjà mobilisées. Le Tour de Luxembourg implique également des besoins supplémentaires en personnel pour la police. Nous avons donc informé ProVelo que l’association devrait elle-même organiser la journée sans voiture et, par exemple, se charger de la mise en place de personnes veillant au bon déroulement de l’événement aux différents carrefours. L’association ProVelo a déclaré qu’elle devait soumettre cette proposition à ses membres et à son comité. Elle a ensuite décidé de renoncer complètement à l’organisation d’une journée sans voiture et de se limiter à une fête du vélo sur la place Guillaume II à l’occasion du 40e anniversaire de l’association. Même s’il ne s’agit pas du 50e anniversaire, la Ville est néanmoins disposée à soutenir financièrement cette fête, d’autant plus qu’elle aura lieu pendant la semaine de la mobilité.
L'article 13, alinéa 3 de la loi communale concerne le droit d'initiative qui appartient à chaque membre du conseil communal, agissant individuellement, de faire ajouter à l'ordre du jour arrêté par le collège échevinal une ou plusieurs propositions dont ce membre veut saisir le conseil communal.
Toute proposition de ce genre doit être présentée moyennant une demande écrite et motivée au bourgmestre, au moins trois jours avant la réunion du conseil communal.