Communards

En 1874, le bourgmestre de la Ville de Luxembourg autorisa l’érection d‘un monument funéraire pour François Sordet et Auguste Joseph Martin, deux « citoyens français » décédés en 1873 à l’Hospice Civil de Pfaffenthal. Auguste Martin, mégissier, né en 1837, fut compromis dans les troubles de la Commune de Paris, et avait gagné le Luxembourg ; il séjourna à l’hospice civil de la ville du 31 juillet au 17 août 1872, puis y revint le 8 octobre 1872. Il devait y mourir, le 11 juin 1873. François Sordet né en 1820, avait participé à la Commune de Paris et trouvé refuge à l’hospice civil, le 22 mars 1873 où il mourut le 19 mai 1873. La demande d’érection du monument portait la signature de P.J. de Gand, peintre décorateur et de Jules Louis Audoynaud (1838-1887), sculpteur, un dirigeant de la Commune recherché par la police française. L’armistice accordée en 1875 lui avait permis de retourner en France. Les quatre personnages étaient arrivés à Luxembourg entre septembre 1871 et août 1872. Le collège échevinal renouvelait la concession entre 1917 et 1920. Ce fut alors que le monument fut doté de l’étoile rouge. La section des faubourgs du Parti socialiste luxembourgeois prit en main la rénovation du monument et, depuis 1926, organise chaque année la célébration du souvenir de la Commune. En 1995, une section luxembourgeoise de l’association française des Amies de la Commune a été fondée. Une plaque „en mémoire des héros de la Commune de Paris de 1841“ a été ajoutée au pied du monument, par la section luxembourgeoise.

Le monument avait été érigé dans la terre non bénite du cimetière. Sa forme triangulaire, pyramidale, évoque les traditions républicaines, laïques, voire franc-maçonnes. Le monument est surmonté d’un flambeau de victoire symbolisant le succès et la transmission d'un héritage et d'une responsabilité envers les valeurs de l’internationale.

Cimetière : Val des Bons Malades