Événement en

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Prix et réservation

25 € adultes
8 € jeunes
1.5 € Kulturpass

Détails date et heures

21.11.2025 de 19:30 à 20:30

Dans un pays qui ne dit pas son nom, Fadhila tente de préserver ses deux fils de la guerre qui rôde et du fantôme du père, parti il y a longtemps «chez Europe». Femme, mère, qui élève seule ses deux fils devenus grands, bataillant pour les nourrir, les éduquer. Mais rien ne sera assez puissant face aux appels guerriers et à l’absence béante du père.

 

Il y a d'abord la terre, les terres. Les terres blessées, saccagées, gorgées de sang. Il y a aussi la terre qui ne suffit plus aux hommes. Alors ils la dépècent, la triturent, la fouillent de fond en comble. Il y a aussi l'Europe et l'Amérique et leur arrogance et leur mensonge et leur hégémonie séculaire. Il y a aussi les pères. Leurs dos tournés à jamais. Leur silence. Leur lâcheté. Il y’a l'égarement, la solitude, la déstructuration des fils. Leur soif de repères. De sens. Il y a aussi le sens de l'honneur et de la dignité des femmes, des mères.

 

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Fadhila veut célébrer le courage de ces femmes et à travers elles toutes celles et tous ceux qui au quotidien “disent non à l'ombre” en prenant à eux-mêmes quelque chose de vital afin de sauver le souffle commun, la respiration commune, l'humanité. 

 

Aristide Tarnagda, né à Ouagadougou, a écrit ce texte, dont Fadhila est la figure centrale. Sur le plateau couleur de terres brûlées, quatre comédien·nes donnent corps et vie à cet hommage aux mères de tous horizons, qui tentent de retenir les bras meurtriers pendant que leurs fils n’ont souvent d’autres choix que la guerre ou l’exil. 

 

En écho à la situation dégradée de son propre pays, le Burkina Faso, Aristide Tarnagda joue des allers-retours entre les deux continents, sans pour autant quitter le fil d’une fresque universelle. La troupe d’Aristide Tarnagda sera en septembre en résidence au TNL.

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