The Luxembourg City Film Festival has started its hybrid edi...
Rétrospective
À l’occasion du centenaire du cinéaste indien
Artiste complet, on n'a longtemps connu de lui qu'une suite de trois chefs-d'œuvre : la ‘trilogie d'Apu’ qui ouvre sa carrière, récit de l'enfance et de la jeunesse de son personnage principal. Satyajit Ray sait aborder les questions fondamentales de la société indienne et, plus particulièrement, bengalie. Les rapports de classes sont au centre d'une œuvre désormais reconnue comme l'une des plus grandes de l'histoire du cinéma mondial.
« Il y a chez Ray la réalité de ce qui est, la matière des choses et des êtres, et ce qui ne se voit pas (l'air), porteur de tous les sons (paroles, bruits, musique). Son réalisme sensible, soucieux du cheminement sonore et de sa temporalité (là où un son se produit, là où il arrive et rencontre quelqu'un), est la source secrète de sa dramaturgie. Le son chez Ray, dans toutes ces composantes, est ce qui transfigure le réel en une inlassable mélodie de la conscience de l'être au monde. Plus Ray a aimé la matière sonore et plus il a été captivé par la beauté de ces visages affectés par un son sans lever le mystère de la transformation qu'il va opérer en eux. Soit une dramaturgie du sensible (le visage, voir et entendre) et de sa part d'ombre (le monde intérieur du sujet) qui nous disent soudain que quelque chose a été vu et entendu. Une percussion intime (être au monde à travers ce qui est de lui en vous) par lequel le visage est soudain saisi. (…)
Dans l'œuvre de Ray, qui célèbre la grandeur du Bengale sans faire l'impasse sur sa réalité, la retranscription sensible de la complexité du réel est affaire de style, seule source d'une émotion authentique, au plus près de l'être. Plaisir de la surface (un visage, l'eau irisée par le vent qui se lève) et du fugace (un air de musique), tant le cinéma de Ray, à force d'être hanté par la nécessité de grandir (apprendre à vivre) et le caractère inéluctable de la fin de toute chose (la vie), procure un sentiment de plénitude, fruit du bonheur précaire, constamment renouvelé, un sentiment d'éternité. » (Charles Tesson)
Satyajit Ray
Programme
☛ Avril - Part I : |
☛ Mai - Part II : |
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Me 07 | 04 à 19h00 : Lᴀ Cᴏᴍᴘʟᴀɪɴᴛᴇ ᴅᴜ sᴇɴᴛɪᴇʀ Ma 13 | 04 à 19h00 : L’Iɴᴠᴀɪɴᴄᴜ Me 21 | 04 à 19h00 : Lᴇ Mᴏɴᴅᴇ ᴅ’Aᴘᴜ ► 🎟 Me 28 | 04 à 19h00 : Lᴇ Sᴀʟᴏɴ ᴅᴇ ᴍᴜsɪqᴜᴇ ► 🎟 |
Je 06 | 05 à 19h00 : Lᴀ Dᴇᴇssᴇ Ma 11 | 05 à 19h00 : Cʜᴀʀᴜʟᴀᴛᴀ Ma 18 | 05 à 19h00 : Tᴏɴɴᴇʀʀᴇs ʟᴏɪɴᴛᴀɪɴs Lu 24 | 05 à 19h00 : Lᴇs Jᴏᴜᴇᴜʀs ᴅ’ᴇᴄʜᴇᴄs Je 27 | 05 à 19h00 : Tʜᴇ Hᴏᴍᴇ ᴀɴᴅ ᴛʜᴇ Wᴏʀʟᴅ |


















Agenda et plus d'informations sur les films

Le Monde d’Apu (Satyajit Ray)

Le Salon de musique (Satyajit Ray)

La Déesse (Satyajit Ray)

Charulata (Satyajit Ray)

Tonnerres lointains (Satyajit Ray)

Les Joueurs d’échecs (Satyajit Ray)

The Home and the World (Satyajit Ray)